Chez Un Fanzine par Mois, on est fiers de dire que notre moteur, c’est l’amour. On apprécie sa douceur, sa tendresse et on sourit en songeant au tranquille réconfort que cela nous apporte. On est conscients de la haine que l’amour peut aussi étrangement provoquer mais on cherche à délaisser, au moins en pensées, cette dimension finalement aussi nécessaire qu’irritante à ce qui nous est le plus cher.
On a aimé Flirt dès qu’on l’a vu.
Ce joli fanzine nous a attirés : il ressemblait à une lettre qu’on aurait aimé recevoir. Le temps d’un instant pourtant, on a pris peur, car on a cru ne pas pouvoir vous en faire profiter. Tout était en anglais et le lieu d’impression nous dirigeait vers l’Allemagne. Zut… Jamais on ne pourra les voir… On n’a pourtant pas désespéré, on voulait les trouver, ces personnes qui avaient envoyé cette lettre destinée à tous ceux qui réussissaient à la trouver.
Ça a payé, on y est parvenus, on a pu les contacter !
Les deux créatrices de Flirt – Antoinette & Victoria – se sont avérées être françaises et le prochain Flirt — celui que vous recevez — allait être imprimé à Paris dans l’atelier des éditions Fidèles situé aux Grands Voisins. Nous étions soulagés.
Et on était d’autant plus heureux de les avoir trouvées qu’elles nous ont avoués avoir été touchées en recevant notre proposition de participation à Un Fanzine par Mois. L’amour avait suivi le chemin qu’on lui préfère, celui de la réciprocité.
Nous avons donc rencontré Antoinette & Victoria qui nous ont expliqués les idées derrière leur démarche. Ces deux amies rencontrées aux beaux-arts de Rennes se sont géographiquement éloignées à la suite de leur licence. Chacune visant une capitale, Victoria se retrouva à Berlin et Antoinette à Pairs. Curieusement, cette relation à distance structura la forme de ce à quoi ressemble un Flirt aujourd’hui : une lettre. Et plus encore, une lettre contenant le travail d’amis fait au fil des années et des déplacements.
En ce qui concerne le propos de fond, malgré le message que nous essayons pernicieusement de passer, Flirt ne s’appelle pas Amour. Ce n’est donc pas uniquement de cela dont il est question. Les thèmes sont plus précis et ambigus (dans l’ordre : Flirt/The Visit/Feeling). Cette ambiguïté se ressent dans les histoires contenues dans ces très jolis petits ouvrages. Elles évoquent plus la complexité des relations et le trouble qu’engrange la séduction qu’elles ne font l’apologie de l’amour. Mais il semble toutefois que cela soit la tendresse qui englobe toutes ces œuvres, tant on sent le soin apporté à l’objet.
Et puis, vous avez vu ? Il y a des cœurs partout.
Pour ce qui est de l’avenir, n’attendez pas tout de suite le prochain Flirt, le troisième vient tout juste de sortir. On nous a assurés qu’il y aurait une suite, sera-t-elle une nouvelle fois sous forme de lettre ? Ce n’est pas encore dit. Victoria & Antoinette le savent-elles elles-mêmes ? Nous, dans tous les cas, on sait qu’on a hâte de le recevoir.
Pour aller plus loin :
Les comptes Instagram de @Flirt.zine, @Victoria.stampfer & @Antoinettecarpentier
Quelques références des deux créatrices :
Arts visuels : les revues Nyctalopes et Lagon, Paul Noble, Ungerer et Windsor McCay
Films : Jacques Demy, les Marx Brothers, les séries cultes
Musique : de Molly Nilson aux Destiny’s Child en passant par les B-52s.