— Est-ce que tu peux te présenter ? (Raconter ton parcours, ce que tu fais quand tu ne dessines pas, qu’est-ce qui te pousse à dessiner… Tu racontes ce que tu veux !)
Moi c’est Léo Jacob ( ou fort-jacob sur internet ). Je suis illustrateur, mais j’ai aussi une formation dans le graphisme, plus particulièrement sur les médias imprimés ( les affiches, les livres, la publicité dans les métros, tout ça là ).
Mon dessin est particulièrement inspiré par l’imagerie médiévale et les univers fantastiques, les mythes et mythologies. J’aime faire en sorte que la narration se passe directement dans l’illustration ( peut-être parce que je suis moins à l’aise dans l’écriture ), et je porte donc un grand amour aux dessins expressifs et spontanés, et aux petits détails, qu’ils soient cachés ou non.
— C’est quoi Les Mangeurs de Pierres ? Qu’est ce qui identifie la maison d’édition ? C’est quoi son histoire ? Où en est-elle aujourd’hui ?
Avec mon ami Quentin Girardclos, on a fondé en 2019 l’association mangeurs de pierres ( même si on opérait déjà sous ce nom depuis quelques années ), une maison de microédition. Cette structure nous permet d’éditer et produire des projets personnels, dans un univers fantastique orienté jeunesse, mais ouvert à tous les publics !
Depuis quelques temps nous avons aussi commencé à réaliser des projets avec d’autres illustrateurs·ices, en ayant donc un peu plus un regard d’éditeur.
Nous réinvestissons tout l’argent gagné, lors de festivals ou sur notre boutique en ligne, dans de nouveaux projets ou du matériel.
Grâce à ce système nous avons pu évoluer au fur et à mesure des années dans notre façon de fabriquer et penser nos projets, en montant par exemple un atelier de sérigraphie artisanale, ou en travaillant avec des imprimeurs afin de diversifier notre production ( jeux de cartes, affiches grand format, etc. ).
Notre objectif est de continuer dans cette voie et de faire grandir petit à petit la maison d’édition Mangeurs de pierres !
— Quels sont tes projets actuels et pour le futur ?
Je travaille actuellement sur des livres jeunesses, mais je suis aussi habitué à travailler sur commande pour des particuliers. Je suis aussi accessoirement en train d’apprendre à tatouer, et bien sûr je m’occupe avec mon partenaire Quentin de l’association Mangeurs de pierres ! On travaille notamment sur un jeu de carte à collectionner autour de l’univers mangeurs de pierres ( ça nous prend beaucoup de temps et d’argent, mais on est plutôt fiers ! ).
— Dans quels cadres se sont créés les deux fanzines que tu nous envoies ?
Le fanzine Encres d’octobre 2021, c’est une compilation des mes illustrations pour L’Inktober 2021.
Pour faire court, l’inktober c’est un événement sur internet où pendant le mois d’octobre il faut faire un dessin par jour. Pour s’aider, on peut s’appuyer sur de nombreuses listes de mots, créées par des illustrateurs·ices, qui nous donnent des thèmes tout au long du mois.
C’est la première fois lors d’un inktober que j’ai essayé d’imaginer une histoire au fur et à mesure afin de lier tous les dessins. Alors je me suis dit que ça pouvait être cool de l’imprimer et d’en faire un petit livret !
Orunmila est un fanzine qui raconte le mythe ( inventé ) d’Orunmila, déesse cosmique de la connaissance. C’est un petit livret qui s’inscrit dans le monde fantastique où se passe la plupart des histoires éditées chez mangeurs de pierres, et qui est donc en lien direct ou indirect avec d’autres récits à paraître ou déjà publiées.
— Qu’est-ce que tu dirais à quelqu’un qui s’apprête à lire tes fanzines ?
J’espère que vous allez apprécier tout simplement ! ( Et n’hésitez pas à les mettre dans les toilettes, ça fait toujours plaisir d’avoir un peu de lecture sur le trône ! )
