— Peux-tu te présenter ?
D’où tu viens,
ce que tu aimes dans la vie,
pourquoi tu dessines,
ce que tu fais quand tu ne dessines pas…
Hector Rinco —» Pinter
Je suis morbihannais, j’habite Augan près de Brocéliande. Après des études à l’Ensaama j’ai vécu une dizaine d’années à Paris et exercé le métier de graphiste. J’ai ensuite englouti mes économies dans une rénovation de longère où j’habite désormais. Je vis de commande d’illustrations et de graphisme ( sous un autre nom ) et grâce à une charge d’adjoint au maire de mon village. J’aime jardiner, bricoler, lire et chiner ( sur Lbc ). Je dessine depuis tout petit, dans ma trentaine, j’arrive progressivement à faire de la place pour des projets de bande dessinée dans mon quotidien.
— Comment est née
l’idée de ton fanzine ?
C’était une idée qui me traîne dans la tête depuis un moment… Après avoir vu les terribles vidéos sur le Bigdog de Boston dynamics, la manière dont la frontière animal/machine est brouillée quand ces robots se font bousculer par les ingénieurs. Et quel usage futur pour ces robots à essence… Bref j’étais fasciné. J’avais aussi envie de raconter une opposition zadiste entre des peuplades décroissantes et une civilisation technologique. J’aime également les processus de détournement du rendu de vieux comics ( on trouve ça chez les situationnistes et dans une publication indé qui s’appelait Géranonymo )
ça se définira dans Teotwawki 1…
— Quelle place la microédition
prend dans ton travail ?
J’ai pas mal de projets non aboutis. J’aime la dimension « objet complexe » que permet la microédition, c’est à dire pouvoir créer ( laborieusement ou non ) une série d’objets impossibles à produire en série dans les circuits éditoriaux classiques. Ce « Peau de Chagrin comic » ne rentre pas vraiment dans cette catégorie d’objet à façonnage compliqué, j’ai juste essayé de voir comment caler 2 ou 3 intuitions de fabrication. J’ai néanmoins essayé de « faire vieillir » une partie du tirage des Teotwawki dans une serre cet été pour expérimenter un effet « papier jauni » des vieux comix. L’encre rose crame la première.
— Quels sont tes projets
pour le présent et l’avenir ?
J’ai illustré une nouvelle de George SAND que je souhaite éditer en Riso également et avec des pages typos imprimées à la presse Heidelberg. Il y a un petit imprimeur chez moi qui utilise ça dans son garage et qui pourrait me former sur cette machine incroyable. J’aimerai que l’objet final ait un look XIXe avec couvs en carton coloré et Typos fantasques.
— Tu dirais quoi à quelqu’un qui
s’apprête à lire ton fanzine ?
C’est un début sur 12 pages, la suite sera rocambolesque… Je le garantis.