Un Fanzine par Mois — rencontre & raconte :

Lazer Cão Hector Rinco Pinter PaulIne Sik ANtoine OraNd Louis Chalumeau AngElicalzone CitErne Riso sur meR LaurencE 666 ColLectif de RêvE MatièrE GrASse Pain Perdu Next RevEl RenAud Thomas Plume Hecquard Margot CriseO SolO ma Non trOPpo Neb Land PapAyep Antoine MArchalot ThimothéE OstermanN SamMy stein PiErRe  FErRero NebEl PresS L'ApPat Stachmoule Decadence Un Fanzine par Nous Louis Lanne Quintal Éditions Calc Éditions 3 Fois par Jour Contrôle Turbo Sprinkle Équinoxe Souviens ten-zan Zitrance Soleil d'hiver Zine Panique Paper-cut TCHOUC tchouc La Bûche Fidele édition Paradise City maison fumeTti La BagaRre Men Only ErRratum [Sic] journal MöKki J'apPrends Flirt Madame GribouiLli Flûtiste Baie des Machines Turbo time travel Crachoir La MaquereLlE Bien, Monsieur Gorgonzola NoVland
📖

Contrôle Turbo

Ah quel enfer!

Je me sens enchaîné à une idée :
commencer cet article en « situation sanitaire actuelle ».

Pire encore!

C’est la première pensée qui m’est venue à l’esprit au moment de réfléchir à l’écriture de ce papier. Cette pensée, elle ressemblait à quelque chose comme « Alors même que nos déplacements sont aujourd’hui limités, Un Fanzine par Mois ramène chez vous un peu d’exotisme étranger… ».

Si je l’ai eue, c’est parce que le fanzine distribué ce mois-ci vient de Belgique. Il a été réalisé par Cloison Nasale ( alias Lorenzo Mary), étudiant à Saint-Luc et imprimé aux ateliers du Toner à Bruxelles ( * on en parlé dans notre interview de Sprinkle ). Pour plusieurs raisons, cette intro c’était du n’importe quoi… D’abord, la Belgique, ce n’est pas tout à fait exotique. Ensuite, que penseraient nos abonnés belges en la lisant ? Et nos abonnés suisses, suédois ou allemands !? Enfin, on a beaucoup trop entendu les mots ←  situation sanitaire actuelle  → ces derniers temps. Et moi je dis marre ! Changeons-nous les idées. La culture, ça sert aussi à ça : arrêter de penser au monde et se faire bercer par des univers sans lien avec notre réalité. Et ça, je crois que Lorenzo et ses 11 comparses de Contrôle Turbo, ils l’ont bien saisi. Auraient-ils choisi un tel nom s’ils n’avaient pas saisi le potentiel de récréation offert par l’imaginaire ?

— il y a deux ou trois ans environ —

Mais au départ

la création de Contrôle Turbo se fonde sur deux désirs plus simples : offrir davantage de visibilité à chacun de ses membres et avoir un stand collectif en festival de BD. À la base, il n’y a pas d’envie ou de ligne éditoriale particulière mais plutôt le besoin d’un lieu commun auquel les douze membres ( issu.e.s de Saint-Luc et des beaux-arts d’Angoulême ) peuvent se rattacher lorsqu’ils décident de créer un fanzine ( ensemble ou à plusieurs ). Une structure un peu floue, sans vrai définition, qui s’appuie sur la volonté et le soutien mutuel de ses participants et dont les contours, pour se former, laissent le temps aux années.

Toutefois, se met vite en place un plus gros projet. Un ouvrage commun dans lequel on retrouvera tous les membres du collectif. L’organisation derrière ce qui deviendra Dino Tuning ( encore un nom qui nous sort du train-train quotidien ! ) est à la charge d’un seul membre volontaire de l’association

— en l’occurrence Raphaël Terrier
pour le premier.

Le livre sort en 2019 et un deuxième est en préparation depuis déjà quelque temps. Il s’appelle Satan Disco et, alors que son prédécesseur comptait 80 pages, celui-ci, beaucoup plus ambitieux, en a autour de 150 et fait participer des membres extérieurs à Contrôle Turbo. Cette simple idée de laisser à chaque fois aux commandes de l’éditorial un membre différent du collectif permet aux projets de ne pas se figer et de tranquillement évoluer en se basant sur l’apprentissage des erreurs passées. Cette fois, c’est au tour de Valentine Cayet ( alias Makaki ) et de Maxime Martinet ( alias Voodoo Disco ) de s’y atteler ! D’ailleurs, notez qu’il s’agit du même Voodoo disco qui signe la quatrième de couv de votre Il Ragu Comix.

Au cours de ma discussion avec Lorenzo, j’ai compris l’importance de Contrôle Turbo à ses yeux car, s’il était bien pessimiste concernant son futur en tant qu’artiste professionnel, une certitude l’habitait : il ferait toujours du fanzinat et il jamais il ne s’arrêterait de dessiner. Maintenant, ce besoin que lui a d’accoucher de belles choses sur le papier, on vous conseille d’en profiter davantage en suivant son compte Instagram ainsi que sa page Grandpapier. Récemment, il a lancé une petite série mettant en scène le quotidien de deux jeunes femmes, Ana & Nan. Leurs courtes aventures ont rappelé à mon bon souvenir la fraîcheur du ton des héroïnes de Jaime Hernandez dans Locas. On conseille avant de finir.

Je m’offre un dernier aparté car je ne sais si j’ai déjà pu évoquer Grandpapier.org dans ces lignes mensuelles. Ce site internet, géré par la maison d’édition L’Employé du Moi, a la faculté de manger des heures de votre vie au vu de la richesse de son contenu. Y sont disponibles de nombreuses bandes dessinées, lisibles sans limites & gratuitement. L’éditeur se permet une simple & légère curation qui permet à Grandpapier de rester clair et d’offrir des BD de qualité. Foncez regarder.

Et en attendant ouvrez l’œil car, si tout se passe comme pour Dino Tuning, un crowdfunding s’ouvrira bientôt pour soutenir Satan Disco. Ça risque d’être beau.

→ Bonne lecture &
au mois prochain ;•)

rédigé par ☞ Yann Quelennec
couv_controle_turbo x un fanzine par mois
Liens:

( Parfois indisponible dsl. )