C’est quoi Collectif de Rêve ?
Collectif de Rêve, c’est un collectif avec plusieurs auteur · ices illustrateur · ices, pour la plupart qui étaient en école à l’ESAL d’Epinal, et d’autres à l’EESI d’Angoulême. Madeleine Pereira travaillait déjà dans les dernières années sur ses rêves, en les écrivant, les retranscrivant sous forme de BD et même de petits films d’animation. Ensuite, elle a eu l’idée de créer ce collectif en août 2019, pour pouvoir transmettre son envie de faire de ses rêves des bandes dessinées, et aussi continuer de bosser avec ses copain · es, éparpillé · es un peu partout en France. L’idée a plu à pas mal de ses ami · e · s et c’est comme ça qu’a commencé le collectif.
D’où est venue l’idée de ce projet ?
L’idée était surtout de propager l’idée qu’on pouvait travailler sur ses rêves et que c’est finalement, un exercice qu’on met en place au fur et à mesure et qui évolue. Plus on écrit ses rêves et plus on arrive à s’en souvenir par exemple.
Qui sont les gens ayant participé ?
Toutes les personnes qui font partie du collectif sont des ami · e · s plus ou moins proches. Car le but aussi, comme je le disais précédemment, était aussi de travailler et d’avoir un projet commun avec des proches dont j’aime le travail. Quand un des membres du collectif ne pouvait pas publier son rêve, on prenait le rêve d’un « invité » . Car en fait, plusieurs personnes nous envoyaient leurs rêves et on les sauvegardait pour les publier quand on avait « un trou » .
J’ai oublié de dire que du coup, le collectif de rêve, à la base, c’était de publier un rêve par jour pendant un an. Ensuite l’année passée, on verrait… Madeleine s’occupait tous les mois d’établir un planning avec chaque jour,
le nom d’un des membres, pour qu’il.elle sache quand il · elle doit publier. Quand quelqu’un ne pouvait pas tel jour, on changeait avec quelqu’un d’autre. On s’arrangeait entre nous.
Après plusieurs mois de publications numériques, Madeleine a eu envie de passer les rêves sur papier,
et donc de créer une édition papier avec 14 membres du collectif. Chaque membre a créé un rêve inédit, qui n’est pas sur le compte Instagram du collectif, et on
a tout réuni et fait un livre. Il est d’abord passé en crowdfunding afin d’obtenir des fonds pour l’impression
et l’achat des timbres. Ensuite il a été imprimé chez Maugein Imprimeurs puis diffusé.
Le fait d’avoir une édition papier renforce le groupe collectif & le réunit sur papier, en objet fini. Le livre a un peu marqué « la fin » du collectif.
Désormais, chaque membre est libre de publier un rêve quand il veut de manière aléatoire.
Mais le fait d’avoir fait une pause a tué le rythme qu’on avait instauré. Peut-être que ça repartira un de ces jours… qui sait ?
Le fait que vous rachetiez le stock, et donc que de nouvelles personnes lisent ce livre donne envie de relancer le collectif !
Après, à titre personnel, je trouve qu’on aurait pu mieux faire au niveau de l’édition, des fichiers, etc. Et je me dis que les erreurs faites sur ce bouquin, ne seront plus à refaire pour le prochain ( même si ce ne sera sûrement pas du collectif de rêve )
As-tu d’autres projets pour l’avenir ?
J’ai de très bon · nes ami · e · s dans ce collectif avec qui j’ai envie de monter des projets, ça c’est sûr. Mais en ce moment je travaille sur une bédé d’environ 180 pages qui sera publiée chez Sarbacane ( qui parlera de l’émigration portugaise dans les années 70 en France ) alors je n’ai pas trop le temps pour les autres projets, même si j’ai toujours beaucoup d’idées et beaucoup d’envies.
On parlait récemment d’un collectif non plus de rêve, mais de merde… À voir quand ça prendra vie.
Qu’est-ce que tu dirais à quelqu’un qui s’apprête à lire Collectif de Rêve ?
Je lui dirais que c’est un livre qui regroupe quelques rêves des membres, et que s’il veut voir le pannel complet, qu’il · elle n’hésite pas à aller voir sur le compte Instagram.
( @collectifdereve )
Je lui dirais aussi que c’était le premier livre que Madeleine Pereira a fait à autant d’exemplaires et autant de personnes à l’intérieur donc c’est pas incroyable
mais bon…
Et je lui dirais : bonne lecture, en espérant que cette édition donne envie à d’autres personnes de réfléchir autour des rêves, d’essayer de faire cet exercice de retranscription d’un rêve en BD car finalement c’est plus dur que ce que l’on croit !